Pierre Boucher Seigneur de Boucherville

Pierre Boucher est né le 1er août 1622 à Mortagne, dans l'ancienne province du Perche qui fait aujourd'hui partie de la Normandie. Il est venu au Canada en 1635, avec sa famille composée de ses parents, Gaspard Boucher et Nicole Lemaire, de son frère Nicolas et de ses soeurs Marie et Marguerite. Il devient le gouverneur de Trois-Rivières en 1653. Il démissionne en 1667, pour aller fonder Boucherville où il est décédé le 19 avril 1717, à l'âge de 95 ans.

6.05.2006

ses armoiries

6.04.2006

sa biographie

Pierre Boucher est né à Mortagne, dans l'ancienne province du Perche qui fait aujourd'hui partie de la Normandie. Baptisé le 1er août 1622, il est venu au Canada en 1635, avec sa famille composée de ses parents, Gaspard Boucher et Nicole Lemaire, de son frère Nicolas et de ses soeurs Marie et Marguerite. Madeleine est née pendant la traversée. À partir de 1637, à l'âge de 15 ans, Pierre Boucher commence à voyager à travers la Nouvelle-France en compagnie des missionnaires Jésuites. Pendant ces voyages d'exploration, Pierre Boucher apprend les langues parlées par les Hurons, les Algonquins, les Montagnais et les Iroquois, ce qui lui permet d'être interprète. Parce qu'il est compétent, honnête et courageux, le gouverneur de la colonie lui confiera de grandes responsabilités. En 1641, le gouverneur Huault de Montmagny prend Pierre à son service en qualité de soldat et d’interprète. Le 18 mai 1642, il assiste à la fondation de Ville-Marie et, le 20 août suivant, à l’embouchure du Richelieu, il se bat contre les Iroquois. En 1644, à l'âge de 22 ans, Pierre fait son entrée officielle à Trois-rivières avec le titre d’interprète et de commis au fort. Il ne tarde pas à s’y rendre indispensable. En 1645, il aura l’occasion de participer à la défense du bourg et, l’année suivante, il poursuivra les Iroquois à la rivière Puante (Bécancour). Il devient le gouverneur de Trois-Rivières en 1653.
Le 17 janvier 1649, grand branle-bas au foyer de Gaspard Boucher. Pierre y signe son contrat de mariage avec Marie Chrestienne. La cérémonie religieuse aura lieu le 8 avril suivant. Cette union, dont naîtra un fils nommé Jacques, lequel ne vivra que quelques jours, sera de courte durée. Le 9 juillet 1652, à Québec, Pierre en contractera un beaucoup plus durable avec Jeanne Crevier, fille aînée de Christophe et de Jeanne Énard. Ce mariage donnera des fruits abondants avec la naissance de dix fils et de six filles, dont plusieurs auront l’occasion de s’illustrer, suivant en cela la voie tracée par leur père.
Entre-temps, le 6 juin 1651, Pierre Boucher, qui s’était jusque-là manifesté comme le véritable leader de la petite communauté trifluvienne, avait été nommé commandant de la place. Le 19 août, 1652, il s’oppose farouchement à l’expédition punitive décidée par le gouverneur Duplessis-Kerbodot contre les Iroquois. Mais en vain. Celui-ci, d’ailleurs, y laissera sa peau en même temps qu’une vingtaine d’autres soldats et colons. Cette défaite sème la panique dans toute la colonie. Le 23 août 1653, six cents Iroquois encerclent le fort, après avoir massacré ou volé les animaux, brûlé les moissons et les bâtiments qui se trouvaient à l’extérieur de la palissade. La garnison résistera pendant neuf jours aux attaques répétées de l’ennemi qui finira par battre en retraite. Cet exploit vaudra à Boucher le titre de gouverneur, fonction dont il demandera d’être relevé en 1657, afin de pouvoir se retirer dans ses terres du Cap-de-la-Madeleine.
En 1661, le gouverneur Davaugour, qui vient tout juste d’arriver au pays, se rend compte de l’état déplorable dans lequel se trouve la colonie. Il désigne Pierre Boucher, à qui le roi a conféré les titres de noblesse, pour aller plaider auprès du monarque la cause de la Nouvelle-France. Pierre s’embarque le 22 octobre et, parvenu à Paris, s’applique à convaincre Louis XIV, le prince Condé et l’intendant Colbert de la nécessité de maintenir la présence de la France en Nouvelle-France. La mission de Boucher donnera suite à l’arrivée de nombreuses recrues et à celle du régiment de Carignan, en 1665.
Pierre passera les cinquante dernières années de sa vie à faire fructifier ses terres, y attirant des colons de son choix, dont plusieurs recrutés à Trois-Rivières même. C’est dans son manoir de Boucherville qu’il mourra, le 19 avril 1717, à l’âge de 95 ans.
En 1686, Denonville, dans une lettre envoyée à Seignelay, alors ministre de la marine, avait rendu à la famille Boucher l’émouvant témoignage que voici :« C’est la famille qui a le mieux travaillé au bien de la colonie, n’ayant rien négligé de tout ce qui est nécessaire pour l’avancer. Le père a été un des premiers fondateurs de la colonie sous M. d’Avaugour. Considéré de feu Mgr votre père, il a été longtemps gouverneur des Trois-Rivières. Sa seigneurie est une des plus belles de ce pays. »
Les fils de Pierre Boucher adopteront divers surnoms, dont ceux de Grosbois, Montarville, Montbrun, Grandpré, Montizambert, La Bruère, La Perrière, La Broquerie et Niverville. Les descendants, après trois siècles, sont à peu près tous identifiés par l’un ou l’autre de ces surnoms.

ses enfants

Liste de ses enfants connus:
(de Marie-Madeleine Ouébadinoukoué dit Chrétienne) Huronne
1- Jacques Boucher (1649-1649)

(de Jeanne Crevier)
2. Pierre Boucher, seigneur de Boucherville (1653 - 1740)
3. Marie Boucher (1655 – 1733)
4. Sieur Lambert Boucher de Grand-Pré (1656 - 1699)
5. Joachim Boucher DeBoucherville (1659 - 1692)
6. Sieur Ignace Boucher de Grosbois (1659 – 1699
7. Demoiselle Madeleine Boucher (1661 - 1739)
8. Marguerite Boucher (1663 - 1698)
9. Philippe Boucher (1665 – 1721
10. Sieur Jean Boucher de Monbrun (1667 - 1744)
11. René Boucher de la Perrière (1668 - 1742)
12. Louise Boucher (1670 - 1756)
13. Jeanne Boucher (1670 - 1703)
14. Nicolas Boucher (1672 - 1733)
15. Sieur Jean-Baptiste Boucher de Niverville (1673 - 1752)
16. Jacques Boucher (1673 - 1688)
17. Geneviève Boucher (1676 - 1766)

site archéologique

Dans les îles de Boucherville, il y a un site archéologique.


Ce site présente différents éléments qui retracent les grandes époques de l'occupation humaine en ce lieu. On remarque, entre autres, les ruines d'une maison de pierres illustrant la présence euro-québécoise du début de la colonie. Des membres de la famille du seigneur Pierre Boucher y ont vécu.

À travers un bosquet d'arbres et des débris de maçonnerie, on peut apercevoir les décombres de l'ancienne maison Boucher-de-grosbois. Bâtie vers 1700 et incendiée en 1944, cette majestueuse habitation de pierre du régime français fut initialement habitée par l'un des fils du seigneur de Boucherville, soit Ignace Boucher de Grosbois.

La lignée familiale des Boucher allait se poursuivre dans les îles de Boucherville jusqu'à la fin du XIXe siècle.

En plus, il y a la reconstitution d'un campement indien.

son monument